Quiet quitting : Comment réagir face à cette nouvelle tendance ?

Temps de lecture : 4 minutes
Comment les entreprises peuvent-elles réagir face à l'ampleur du phénomène de "quiet quitting" ou démission silencieuse ? ...
exemple de salarié et de quiet quitting démission légitime

Le quiet quitting, ou démission silencieuse en français, pourrait se définir comme une manière de quitter mentalement son travail en faisant le minimum, c’est-à-dire uniquement ce que prévoit sa fiche de poste. Le quiet quitting va donc totalement à l’encontre de la culture de la performance et au fait de travailler toujours plus, sans compter ses heures, parfois au détriment d’un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

 

Dans cet article, les consultants du cabinet de conseil Calista vous expliquent les origines de la démission silencieuse et comment réagir face à ce phénomène grandissant au sein des entreprises.

 

 

L’ORIGINE DU « QUIET QUITTING »

 

 

Si l’origine du terme « quiet quitting » provient en fait d’un utilisateur du réseau social TikTok qui a publié une vidéo durant l’été 2022, c’est bien la crise du Covid-19 qui est à l’origine d’une profonde modification des habitudes de travail de millions de personnes. Nombre d’entre elles ont découvert et adopté le télétravail, d’autres ont choisi de quitter leur emploi (on a même parlé de « grande démission » en France, avec plus d’un demi-million de salariés quittant leur poste en CDI au cours du 1er trimestre 2022), et d’autres enfin ont décidé de diminuer au maximum leur productivité.

 

La démission silencieuse est donc une conséquence directe de la pandémie et des confinements successifs, qui a conduit à une déconnexion progressive au monde du travail. Moins de temps passé dans les transports, déconnecté d’un management d’entreprise parfois suffocant, loin des open-spaces bruyants, avec plus de temps à consacrer à soi, à sa vie personnelle, le tout dans le confort de son chez-soi… autant de facteurs qui ont fait office de prise de conscience pour de nombreuses personnes.

 

Et pourtant, le problème n’est pas nouveau. Cela fait plusieurs années que certains salariés s’interrogent sur leur rôle au sein de la société, notamment ceux travaillant pour des entreprises pour qui la notion de management responsable est bien vague, ou celles qui pratiquent le greenwashing par exemple. Pour certains salariés, on parle alors de crise de sens, car leur travail n’est ni épanouissant, ni libérateur, et ne leur permet pas de s’accomplir ou d‘être reconnu en tant que personne humaine.

 

 

UN EFFET GÉNÉRATIONNEL ?

 

 

Si le manque de sens de nos pratiques économiques n’est pas nouveau, le quiet quitting marque une véritable rupture du contrat social contemporain. Et c’est aussi le signe d’une nouvelle société, qui s’émancipe peu à peu de la domination écrasante du capitalisme sur le reste du monde social, et qui ne croit plus à ces vieux mythes économiques.

 

Le quiet quitting a été démocratisé via les réseaux sociaux, c’est donc la nouvelle génération (Génération Z) qui a été la première à revendiquer et à adopter cette nouvelle philosophie de travail. Cette génération souhaite travailler pour vivre et non plus vivre pour travailler, et accorde une grande importance à conserver une santé mentale aussi saine que possible.

 

Adeptes de flexibilité et d’intrepreneuriat, la plupart d’entre eux serait prêt à quitter leur poste si leur employeur leur demandait de revenir à 100% en présentiel.

 

Pourtant, c’est bien l’ensemble des catégories socioprofessionnelles qui semble se préoccuper de la santé physique et mentale, et pour qui le sens ainsi que les conditions de travail passent désormais au premier plan :

 

  • Pour les employés et les ouvriers peu qualifiés, ils mettent en avant la peur de se retrouver dans une situation précaire, liée à un licenciement ou un cumul d’employeurs intenable
  • Pour les employés et les ouvrier qualifiés, ces derniers expriment leur volonté de mieux concilier leur vie professionnelle et personnelle, et souhaitent également en finir avec les tâches pénibles et répétitives, à faible valeur ajoutée
  • Quant aux cadres et professions intermédiaires, il s’est créé un véritable décalage entre le sens de leur activité professionnelle et leurs aspirations personnelles, ainsi que des conflits d’ordre morale et éthique

 

Dans ce contexte, outre le fait de faire appel à des cabinets de conseil en management pour bénéficier d’une expertise ponctuelle, quelles solutions proposer à ces salariés qui accordent davantage d’importance aux conditions de travail et au bien-être qu’au type de contrat ou au salaire proposé ?

 

 

QUIET QUITTING: COMMENT RÉAGIR FACE A CE PHÉNOMENE ?

 

 

Loin d’être une tendance éphémère, le quiet quitting apparaît comme un mouvement de fond et une réalité avec laquelle les entreprises vont désormais devoir composer.

 

Dans un premier temps, il est essentiel que les entreprises reconnaissent leurs erreurs, et notamment la manière dont certains employés ont été lésés, abusés, essorés. Il faut donc recueillir leurs doléances, leurs ressentis, et prendre conscience du manque d’estime et de reconnaissance dont ils ont été victimes. Après avoir recueilli ces témoignages, et pour éviter que le phénomène ne perdure, il faut en comprendre les raisons profondes, chercher à savoir comment un climat délétère a pu s’instaurer, et analyser en profondeur l’origine de ces dysfonctionnements.

 

Enfin, il faut chercher à rétablir la confiance perdue. Au-delà des excuses, les entreprises auront à mener des actions concrètes, pérennes, et mettre en place une véritable conduite du changement. A première vue, la recette paraît simple : développer une culture d’entreprise saine, offrir à ses salariés de bonnes conditions de travail ainsi que des possibilités de formation et d’évolution au sein de l’entreprise, ou encore respecter leur temps de travail ainsi que le droit à la déconnexion (ne pas répondre aux mails, messages ou appels téléphoniques en dehors des horaires de travail).

 

Ces actions seront-elles suffisantes ? Afin de renouer avec les vrais leviers de motivation des collaborateurs, les entreprises devront fréquemment sonder leur personnel, et rechercher les feedback qui pourront les aider à définir plus précisément la mission ainsi que le niveau d’implication des équipes. Idem en ce qui concerne les entretiens d’offboarding, tout aussi stratégiques pour comprendre les raisons profondes ayant poussé les salariés à partir.

 

Enfin, il faudra prendre en compte et surtout comprendre les aspirations de la nouvelle génération. Que veulent-ils ? Qu’ont-ils envie de faire ? Comment imaginent-ils l’entreprise de demain ? Quelle est leur relation au travail ? Autant de question qui permettront aux chefs d’entreprises de comprendre les besoins, les désirs, et surtout les aspirations profondes de ses salariés.

 

 

 

 

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