Depuis longtemps, l’innovation est reconnue comme étant un facteur de bénéfices organisationnels, sociaux, et économiques. Avec l’accélération des progrès technologiques, les nouvelles exigences des consommateurs, et une offre de biens et services toujours plus étendue, l’innovation est plus que jamais vue comme un élément clé du maintien de la compétitivité des entreprises.
Sur le plan macroéconomique, l’innovation est garante du progrès économique et d’élévation du niveau de vie d’un pays, mais aussi de l’augmentation des niveaux de vie matériels.
Sur le plan microéconomique, elle est un des moteurs indispensables de développement mais aussi de survie pour les entreprises qui doivent ajuster continuellement leur organisation et leurs process, et ce afin de ne pas perdre de parts de marché et rester concurrentielles.
Quelle que soit leur taille, les entreprises ont donc tout intérêt à innover afin de garantir leur compétitivité et leur pérennité, l’innovation apparaissant comme indispensable pour faire face à la concurrence et à l’évolution rapide des marchés.
Dans cet article, les consultants du cabinet de conseil Calista ont donc décidé de se pencher sur les caractéristiques puis les indicateurs de mesure de l’innovation, avant de déterminer son impact sur la performance de l’entreprise.
CARACTÉRISTIQUES DE L’INNOVATION
Dans le monde de l’entreprise, nous distinguons traditionnellement 4 grandes stratégies d’innovation. Dans cet article, nous allons nous intéresser à l’innovation dans son sens le plus large, et la caractériser en 3 grandes parties.
1/ L’innovation de procédé : ce premier type d’innovation comprend toute transformation ou rationalisation du procédé de production, ou de nouvelles combinaisons de procédés. On entend par là l’automatisation, la standardisation, le recours à une matière première alternative, ou encore les nouveaux procédés de marketing, c’est-à-dire les nouvelles façons de commercialiser un produit ou un service.
On citera comme exemple la chaîne de montage, la production assistée par ordinateur, ou la mise en œuvre d’une technologie de l’information et de la communication (TIC). Les innovations de procédé ont généralement pour but de diminuer les coûts unitaires de production/distribution, et d’améliorer l’efficience, la productivité, et/ou la qualité des services ou produits proposés.
2/ L’innovation de produit : elle désigne l’invention de nouveaux produits ou services, ainsi que la transformation, diversification, ou personnalisation de produits ou services existants. Par conséquent, l’innovation de produit peut aussi bien utiliser des connaissances ou technologies nouvelles que s’appuyer sur de nouvelles utilisations ou combinaisons de connaissances ou technologies existantes.
On pourra citer comme exemple d’innovation de produit l’automobile, le walkman, l’ordinateur, le smartphone… On notera que ce type d’innovation permet soit l’ouverture de nouveaux marchés, soit de répondre à de nouvelles demandes de la part des consommateurs.
3/ L’innovation organisationnelle : cela englobe toute transformation dans l’organisation d’entreprise, au niveau du système de gestion des connaissances, ou dans la méthode de mobilisation de la créativité par exemple. Cela comprend aussi les nouvelles formes de relation entre les entreprises et leur environnement économique.
On citera comme exemple l’organisation du travail à flux tendu, l’invention des grands magasins, ou encore le principe du self-service dans la restauration. Ce type d’innovation peut s’apparenter à l’innovation de procédé dans la mesure où elle cherche à améliorer l’efficacité de la production et la productivité.
LES INDICATEURS DE MESURE DE L’INNOVATION
S’il existe une multitude d’indicateurs utilisés afin de mesurer l’innovation, ceux-ci ont généralement un caractère purement tangible, tel que les dépenses engagées en R&D, la détention de marques et brevets, ou encore le taux de lancement de nouveaux produits sur le marché. Cependant, il est possible d’avoir recours à d’autres indicateurs, prenant en compte les dimensions qualitatives et les spécificités des secteurs d’activité de chaque type d’entreprises.
Dans cet article, nous allons tenter de classer les indicateurs de mesure de l’innovation selon 3 types:
1/ Les indicateurs factuels ou déclaratifs. Les indicateurs factuels sont essentiellement centrés sur l’innovation de produits et de technologies et sont représentés au travers de chiffres, notamment en termes de budgets consentis en activités favorisant l’innovation (budgets R&D, d’achat de nouveaux équipements, d’acquisition de connaissances externes…). Quant aux indicateurs déclaratifs, ils se basent sur les déclarations des entreprises et indiquent les niveaux d’innovations technologiques et organisationnelles mis en œuvre au sein de l’entreprise.
2/ Les indicateurs absolus ou relatifs. Bien que nombre de travaux consacrés à l’innovation se mesurent de manière absolue (exemple : indicateur relevant le taux d’introduction de nouveaux produits), il est intéressant de considérer les entreprises en termes de « plus innovantes » ou « moins innovantes » et d’utiliser ainsi un indicateur calculé sur la base du nombre de nouveaux produits introduits par rapport à l’ensemble des produits de l’entreprise.
3/ Les indicateurs directs et indirects. De nombreuses études considèrent que l’emploi ou la rentabilité sont des preuves de croissance, et donc d’innovation. Cela implique donc une causalité entre l’innovation et la performance. Si cela est tout à fait justifié, d’autres indicateurs indirects peuvent toutefois être utilisés et valider l’existence d’une innovation au sein d’une entreprise, tels que l’obtention d’un prix récompensant une innovation, ou encore le dépôt d’un dossier en vue d’obtenir une prime à l’innovation.
INNOVATION ET PERFORMANCE
Beaucoup de dirigeants ont dans l’idée que le succès de leur entreprise repose sur sa capacité à optimiser ses connaissances existantes et améliorer l’efficience de l’entreprise, mais aussi à explorer des opportunités radicalement nouvelles. En substance, une des principales raisons de l’innovation est le désir de l’entreprise d’améliorer son développement commercial et de renforcer son avantage concurrentiel.
La relation positive entre innovation et performance de l’entreprise repose tout d’abord sur le fait que l’introduction de produits ou services innovants fait généralement face à une concurrence directe limitée, permettant ainsi à l’entreprise de réaliser des bénéfices plus importants. A noter que le nombre d’innovations peut également avoir un effet bénéfique sur la marge bénéficiaire d’exploitation, rendant ainsi l’entreprise innovante d’autant plus rentable que celle non-innovante.
D’autre part, lorsqu’une entreprise est capable de créer et de commercialiser de nouveaux produits ou services disruptifs, tout en gardant une longueur d’avance sur ses concurrents, cela lui permet non seulement de rester compétitive mais aussi de maintenir sa viabilité ainsi que sa pérennité.
Lorsqu’une entreprise prend la décision de se développer et d’innover, seule ou en passant par un cabinet de conseil en innovation, cela a pour effet d’améliorer les capacités des collaborateurs, leur offrant des salaires plus importants ainsi que davantage d’opportunités décisives. A noter que la performance associée dépendra de l’importance des ventes, de la part de marché et de la rentabilité, mais aussi de la production et de l’efficacité.
Enfin, d’un point de vue de management d’entreprise, les entreprises ont tout intérêt à incorporer l’innovation dans toutes leurs fonctions, donnant ainsi la possibilité au dirigeant de maximiser les opportunités de développement durable de leur entreprise, l’innovation représentant une véritable source de créativité permettant de :
- Inventer de nouveaux produits pour se démarquer de la concurrence
- Être plus agile pour s’adapter à un environnement en constante évolution
- Attirer et retenir l’engagement, les collaborateurs étant plus impliqués et désireux de contribuer au succès de l’entreprise
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